Des finances fructueuses en 9 mots ! Mot n°9 Maîtrise de soi

La neuvième description du fruit que le Saint-Esprit produit dans nos vies est la « maîtrise de soi ». Le sage roi Salomon a écrit une illustration utile de la nécessité de la maîtrise de soi. « Un homme qui n’a pas la maîtrise de soi est comme une ville percée et laissée sans murs. » (Proverbes 25:28)

À l’époque de Salomon, une ville dépendait de fortifications et de portes solides, avec de grands murs qui l’entouraient, pour repousser les bandes pillardes de guérilleros ou les armées étrangères. Si les portes, ou les tours, étaient brisées et les murs démolis, une ville était totalement exposée à tout ennemi qui souhaitait la piller, la saccager ou la conquérir. Si une ville n’investissait pas suffisamment dans sa protection, elle pouvait facilement être assiégée. Un homme sans le pouvoir de diriger son esprit est tout aussi exposé et vulnérable qu’une ville sans défense.

Notre propre expérience nous montre que nous ne sommes pas capables, en nous-mêmes, de nous contrôler. Même le grand apôtre Paul reconnaissait honnêtement : « Je sais en effet que rien de bon n’habite en moi, c’est-à-dire dans ma chair. Car j’ai le désir de faire ce qui est bien, mais pas la capacité de l’exécuter. Car je ne fais pas le bien que je veux, mais c’est le mal que je ne veux pas que je continue à faire. » (Romains 7:18-19) C’est pourquoi la maîtrise de soi est un fruit de l’Esprit et non le résultat de notre propre pouvoir de discipline.

L’Esprit produira en nous le pouvoir de dire “non”, la capacité de tenir nos promesses et les moyens par lesquels nous pouvons contrôler nos désirs, en les soumettant à la volonté de Dieu. D’un point de vue positif, l’Esprit nous aidera à contrôler nos talents, nos compétences et nos dons afin que nous puissions créer de la richesse. « Tu te souviendras de l’Éternel, ton Dieu, car c’est lui qui te donne le pouvoir de t’enrichir …. » (Deutéronome 8:18a)

Quels sont les ‘murs’ de la ‘ville’ de ma vie financière ?

Le mur qui entoure la fécondité financière est formé par le fait de « vivre dans le cadre de sa récolte ». Cela signifie apprendre à vivre avec ce qui rentre, et s’en contenter. Vivre dans les limites de sa récolte est possible, mais ce n’est pas populaire. Cela signifie que nous avons des limites et que nous sommes prêts à nous limiter à celles-ci plutôt que de rêver à l’herbe prétendument plus verte de l’autre côté de la clôture.

Le contentement et la simplicité sont des amis inestimables dans cet effort. Contentez-vous de ce que Dieu vous envoie et vivez une vie simple. Dieu, honoré par votre dévouement, s’occupera à son tour de votre marge et de votre récolte.

Le plan de dépenses

En pratique, il s’agit de mettre en place un plan de dépenses pour gérer les ressources dont nous disposons. Un tel plan peut être représenté comme une tarte à trois segments principaux.
Tout d’abord, planifiez les postes de dépenses fixes qui sont les mêmes chaque mois, comme la dîme, le paiement de l’hypothèque ou du loyer, les impôts locaux, les abonnements et les factures d’énergie. Ensuite, déterminez le montant dont vous aurez besoin pour constituer une marge et pour vos objectifs et achats futurs importants. Soustrayez ces deux montants de vos revenus et divisez-les par quatre. C’est le montant dont vous disposez pour vivre chaque semaine.

Un tel plan doit être établi avec Dieu, dans la prière. Lorsqu’il est complet, c’est comme si l’on disait : « Seigneur, si tu fournis ce dont nous venons de convenir, alors cela me suffira – pour toutes mes responsabilités et pour faire tout ce que tu me demandes. Je te remercie d’avance pour ta provision et je me contenterai de ce que tu me donnes. Si tu me donnes davantage, je ne le dépenserai pas pour moi-même et je ne laisserai pas le « gâteau » grossir, mais j’utiliserai l’excédent pour bénir ma famille et étendre ton Royaume ! »

Si je n’ai pas de plan de dépenses, de budget, et si je ne peux pas dire « cela suffit », alors je m’ouvrirai à toutes sortes de tentations pour continuer à dépenser. La pression extérieure, comme la publicité et la pression des pairs, et la pression intérieure, comme l’avidité ou l’insécurité émotionnelle nous pousseront à dépenser davantage pour notre style de vie, qui ne cesse de s’étendre et nécessite toujours plus de nuances ! Nous devons dire « non » à ces pressions extérieures avec lesquelles le monde nous tente constamment d’augmenter nos dépenses. Si je cède aux normes du monde, je ne serai pas en mesure de réaliser le dessein de Dieu pour ma vie, d’être généreux et d’atteindre mes objectifs de vie.

Écoutons deux de mes écrivains préférés.

Le professeur Dr. Tomas Sedlacek, dans son livre « The Economics of Good and Evil » a écrit :

« Plus nous avons, plus nous voulons. Pourquoi ? Nous pensions peut-être que plus nous avons, moins nous aurons besoin. Nous pensions que la consommation mène à la saturation de nos besoins. Mais c’est le contraire qui s’est avéré vrai. Plus nous avons, plus nous avons besoin de choses supplémentaires. Chaque nouveau besoin satisfait en engendrera un nouveau et nous laissera sur notre faim. Car la consommation est comme une drogue. »

Anselm Grün a écrit, dans son livre « Du désir et de la cupidité ».

« L’attitude consistant à ne jamais avoir assez conduit à un comportement nomade et à une insatisfaction continuelle. Le désir de possessions est en réalité un désir de repos. Mais le paradoxe est que nous ne trouvons jamais le repos parce que nous sommes possédés par le désir de plus. »

Répondre à la question « Combien est suffisant ? » conduit à la paix, au repos, à la satisfaction et au contentement. La réponse réside dans un plan de dépenses qui nous permet de vivre dans les limites de notre récolte.

Peter J. Briscoe